La Varenne. Son stylisme s’inspire de l’Afrique
Publié le 03/08/2020 par Ouest-France
« À moitié bretonne, et malienne, par ma maman, j’ai vécu quinze ans en Afrique et c’est là que j’ai commencé, avec ma mère, à m’intéresser au milieu de la mode. Dès l’âge de 7 ans, déjà, je faisais les vêtements de mon frère. Je prenais des petits foulards, et les restes en tissus des boubous africains que j’utilisais pour faire des petits vêtements. Ça m’a intéressé depuis cet âge-là et j’ai continué dans cette lancée », raconte Victoria Gueguen, 29 ans.
Ensuite cette créatrice de mode est venue au lycée en Bretagne et après un bac littéraire, elle s’est spécialisée dans une formation de styliste et de modéliste : « J’ai fait de la couture, du dessin, de l’anglais et du marketing. J’ai travaillé comme agent de cinéma pendant quatre ans.»
Après cette expérience, elle est retournée en Afrique en 2018 pendant six mois où elle s’est perfectionnée dans le travail du textile avec des artisans sénégalais et togolais.
« Je voulais travailler avec eux car ce sont de bons artisans et je voulais rapporter ça en France, une certaine mixité, le mélange de couleurs, d’ethnies, qu’on retrouve dans la plupart de mes créations. Je mélange beaucoup de matières. Je m’adapte et je fais du sur-mesure, des pièces uniques, ce qui fait que je m’adapte à la clientèle. Je veux que la personne qui porte mes créations se sente unique.»
Dans cet esprit, Victoria crée des bijoux des sacs et des vêtements pour femmes, hommes et enfants, des vêtements d’exception. Beaucoup d’artistes font appel à elle pour leur tenue de scène.
C’est avec un plaisir non dissimulé qu’elle a pu proposer un défilé de mode lors du festival sous le chapiteau d’Orée-d’Anjou et a créé la jupe pour le spectacle de la chanteuse Ndeye. Après avoir séjourné en région parisienne, elle a décidé de s’installer à La Varenne où elle a trouvé un espace confortable dans un décor de rêve.
Elle projette de se faire connaître auprès des boutiques et de la clientèle française sous la marque Victoria Gualicia, mais ambitionne aussi de développer une ouverture avec l’étranger, en voguant entre l’activité artistique et l’artisanat